Le grand ménage de mon classeur a aussi ressorti de la poussière quelques vieux poèmes, gardés je ne sais pourquoi.
En voici un, datant du début des années 70, que j'aime encore (un peu) bien qu'il soit un peu hermétique.
La dérive (opus II)
Flottement vague d'un bout de bois
Dent de lait tombée dans un bol de soupe
L'air se promène pour voir un peu
Depuis longtemps l'ancre est morte
Depuis longtemps la dérive
Le soir se frotte les yeux dans un miroir
La lune ignore l'effort
Et ne me dites pas l'effaible
Je le sais déjà
La dérive est là
La couronne contourne son orbite
Accroche l'oeil pour étoiles filantes
Aux couleurs de l'arc-en-ciel
Écoutez l'écho des caves
Quelqu'un respire tout bas
La dérive l'englobe
Il est grand temps que le ciel se rapproche
Il est grand temps que le monde change de face
La dérive est là pour ça
l'homme sur son île
Heureux sans le savoir
Il y a 5 jours
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