Par respect envers mon humble petite personne, je remplace ce billet par quelque chose qui correspond mieux à mes valeurs fondamentales.
Prout !
C'est arrivé une fois de trop. Alors veuillez prendre note qu'il est strictement interdit de s'inquiéter de la santé physique ou mentale de l'auteur de ce blogue. Je suis malade et je m'assume donc tout va très bien même quand ça va mal. Merci de respecter rigoureusement cette consigne.
59 commentaires:
Je poursuis ici le cimetière de mes commentaires absurdes.
Le chiffre de 100 ayant été atteint à la porte d'à côté, je me réfugie dans cette nouvelle niche.
Parce que ce soir la douleur me submerge. J'ai pris autant de médication que mon organisme peut en supporter, mais mon souper, maintenant froid, attend sur le comptoir que quelqu'un constate son décès.
Et je me dis que viendra bien un jour où je devrai me résoudre à laisser tomber mes défenses et passer à mon tour dans le broyeur.
l'incarnation de la douleur
Je ne saurais dire à quel point j'ai besoin de cet endroit.
Je sens mes forces me quitter.
J'ai commencé à distribuer ce dont je n'ai plus le plus grand besoin.
Et je ne crois plus que j'aurai besoin de me suicider.
Je pense plutôt que la vie va, plus tôt que prévu, me tirer le tapis sous les pieds.
l'à moitié mort
Définitivement, j'ai développé une dépendance à cette oasis.
Je ne compte plus les semaines de garde que j'enfile comme un missionnaire laïc.
Combien d'éternités me faudra-t-il pour me reposer?
la grande fatigue
Cet espace me rappelle ce que les enfants appellent leurs parties privées.
Je ne sais pas si j'éprouverais quelque gêne si quelqu'un faisait intrusion ici (en y laissant une trace que je puisse déceler).
Non pas la gêne d'être nu mais d'être ce que l'on est.
la simplicité volontaire
Changement d'humeur.
J'aime les filles qui en ont dedans. Surtout quand c'est moi qui l'y ait mis.
l'expression de ma libido
Vraiment un billet extraordinaire pour un site merveilleux. Si je n'étais pas manchot, j'applaudirais.
un dans la foule
Pour faire changement, je vais changer de nom.
Mais je ne serai pas plus heureux pour autant.
Pour une fois que je suis en deuil et que ce n'est pas moi qui est mort.
Vous croyez que je devrais me réjouir? Pour un simple sursis ?
Mon objectif de longévité ne cesse de diminuer. Moi qui voulais mourir le jour de mon 78ème anniversaire, je n'ai plus pour objectif que d'atteindre le 67ème. J'aurais dû y penser avant. Beaucoup trippent sur le 69, moi, c'est le 67 qui a marqué ma vie.
la mémoire d'un amour
Tout un choc. J'ai récemment vu un billet qui avait plus de 150 commentaires. Et j'en ai rajouté un.
loin du record
Lundi prochain : rendez-vous à l'hôpital.
Sur le plan sanguin, le plus probable est que la chimiothérapie se poursuive sans modification.
Mais la douleur. La douleur ne répond pas à la dose maximale d'opioïdes que je peux tolérer.
Sans soulagement adéquat, je ne me vois pas continuer la route bien longtemps.
le cul de sac
La douleur m'envahit.
Je n'ai plus de vie.
Sans l'espoir d'un soulagement, il ne me resterait qu'à attendre la mort.
Mais la mort devra attendre, pour une histoire de testament.
l'essence de la douleur
J'imagine que ce lieu ne doit pas devenir un simple dépotoir de mes doléances : il vaut quand même mieux éviter de les exposer sur la place publique comme je l'ai fait récemment.
Néanmoins, je souffre moins ce matin.
Ma douce et le plus jeune ont quitté pour le sud hier soir. La grande est restée avec moi. La dernière fois que la famille est partie sans moi, je me suis retrouvé hospitalisé dans des circonstances extrêmement pénible et quand je suis finalement rentré, j'ai dû recevoir des antibiotiques intra-veineux pendant quatre magnifiques semaines.
le rescapé de nouveau
Comme l'a souligné Rainette, il y a quelque chose d'un peu pathétique à se laisser des commentaires sur son propre blogue, mais j'y vois deux exceptions, d'une part l'ajout d'une information complémentaire, probablement venue un peu tardivement, sur le sujet abordé dans le billet, et d'autre part, ce que je suis en train de faire en écrivant ce commentaire, qui n'est ni plus ni moins qu'un blogue supplémentaire, pas tout à fait secret mais que personne ne semble avoir découvert jusqu'à ce jour à moins que la discrétion face partie intégrante de la personnalité d'éventuels visiteurs.
le bla bla
La curiosité n'est pas toujours récompensée, deux blogueuses m'ont donné un numéro de téléphone : j'ai voulu savoir de quel numéro il s'agissait, je n'aurais pas dû.
le vif souvenir
Encore un passage à vide.
Il me reste sans doute des choses à faire sur cette Terre. La plupart d'entre elles, je ne les ferai jamais.
A quoi bon faire les autres ?
la grande déprime
J'ai eu une crise la nuit dernière.
Environ 35 minutes d'horreur totale. Au moins j'ai appris à ne plus me rendre à l'hôpital pour rien.
A trois heures du matin, dans une salle d'urgence, la douleur est étrangement suspecte. La compassion ne travaille pas la nuit.
Alors je suis resté dans mon lit, à attendre que ça passe.
Et cette fois encore je ne suis pas mort. Et je vous jure que ce n'est pas comme ça que je veux mourir.
Au moins ce n'est pas arrivé pendant la journée, au milieu d'une rencontre importante avec des gens importants. Parce qu'il est impossible de masquer la douleur pendant une crise. Que ce soit pour Madonna ou pour Obama, je serais strictement incapable de sauver les apparences. Alors j'espère que la prochaine crise surviendra à nouveau en pleine nuit. Et que j'aurai le courage de ne pas réveiller ma douce.
la définition de la douleur
Il y a déjà bien longtemps que je suis venu ici.
Un été difficile avec la mort de Bernard, Léone, Nicole, Thimoté et Hubert.
Et pour la première fois de l'année, j'ai dû m'absenter du travail pour des raisons de santé : une première dans mon cas, il semble que je fasse un ulcère duodénal.
l'année de la mort
Il y a bien longtemps que je ne suis venu ici.
C'est incontestablement ma première visite depuis que j'ai atteint l'âge vénérable de 60 ans.
Mon 60ème a été en montagnes russes.
Premier appel du matin : une amie de longue date. Son nouvel ami a possiblement un lymphome, ce qui semble être le scénario le plus optimiste.
Elle même doit subir une chirurgie mutilante au début du mois de janvier.
Après tout ce qu'elle a connu de merde dans sa vie, il n'est plus possible de douter que la vie n'est pas juste.
Et j'espérais que ma fille obtienne son permis de conduire le jour de ma fête : une sortie de route l'a rapidement disqualifiée.
Je ne l'aime pas moins pour autant.
Le sommet de la journée : mon fils musicien m'a concocté une version personnalisée complètement disjonctée d'une chanson qui fait partie de mes essentielles : hallucinant. Il y aurait là un filon à exploiter commercialement.
Mais mon fils n'est pas un commercial.
la fierté paternelle
Comme l'indiquent les deux derniers commentaires, mes incursions dans ce jardin sont devenues très occasionnelles. C'est sans doute un bon signe parce que je viens surtout ici pour soigner mon malheur. Et mon malheur est grand par les temps qui courent.
J'ai dû suspendre ma chimiothérapie, submergé par les effets secondaires.
Et je dois m'abstenir de toute consommation d'alcool : comme mon meilleur ami, je ne suis pas alcoolique mais je fais de grands efforts pour le devenir.
la sobriété involontaire
Deux soirs de suite. Vais-je si mal ? La question ne se pose même pas. Le nouveau médicament que j'ai commencé ce matin ne semble pas "faire la job" et je ne vois pas le jour où je pourrai recommencer la médication dont j'ai besoin pour survivre.
Dans deux semaines, je reverrai mon oncologue en espérant qu'il y ait au moins une alternative.
le prix du sursis
Et cette cachette si peu étanche démontre bien quel merdier seraient mes blogues si j'y livrais tous les pseudo-secrets que j'enfouis ici.
la profondeur des vidanges
Ça va mieux merci.
le bien venu
Ça m'inquiète. Je ne croyais pas que ça pouvait aller plus mal et la marde n'arrête pas de tomber.
les trous dans le parapluie
Il ne faudrait jamais dire : ça ne pourrait pas aller plus mal. Parfois on a l'impression que même mort, et peut-être surtout mort, ça irait mieux.
le squelette dans le placard
Je voudrais tellement me dire alors qu'il me faut me taire.
le petit moi
Comment taire ma déception devant l'absence de commentaire.
l'acceptation de la facilité
Je connais le poids de la mort.
la tête lourde
Ce matin, je n'ai pas la tête à neuroner. Une grande douleur n'est transitoire que lorsqu'elle est soulagée.
l'anal gésit
En fait, ce dépotoir est exactement ce que je ne veux pas que mes blogues soient : un déversoir de misère humaine arrosé de larmes inutiles et de gémissements tapageurs.
la sobriété de la douleur
La situation se normalise.
la théorie de la relativité
Difficile de croire que le site principal de ce dépotoir a atteint le seuil des 200 commentaires, tous publiés par la même personne, un terme tellement pertinent en ce qui me concerne.
l'ombre de quelqu'un
Ce soir, je resssens une certaine fierté.
Ce que j'ai fait en écrivant autant de commentaires n'établit peut-être pas un record.
Ce n'est d'ailleurs pas le but poursuivi.
Il est facile pour les JP de ce monde d'écrire des milliers de commentaires sur le jour des vidanges ou ailleurs.
Non, pour moi, ce qui importe c'est que ce que j'ai fait, je l'ai fait pour moi, rien que pour moi, en souhaitant presque que jamais personne ne découvre ce qui est devenu, au fil des ans, un sanctuaire.
Je voudrais seulement que si un jour quelqu'un que j'ai aimé parvienne jusqu'ici il ou elle sache que je l'ai aimé avec tout ce que je sais de l'amour.
le père de Laurelou
Je ne voudrais pas que Philou ou mon fif de fils (désolé mon grand, elle était trop facile mais je t'aime tellement) se sentent jaloux, mais pour un père avoir une fille l'emporte dans une autre dimension, jusqu'à ce qu'elle tombe en amour avec un autre.
maudite vie plate
I had most of what I could have. But I guess there isn't much left.
the farewell to myself
Grâce à l'excellent système de gestion de nos hôpitaux, je n'ai pas pu passer mes examens prévus aujourd'hui.
Rien de bien grave, je vais mourir de toute façon.
Mais le public veut plus de ses services publics, sans tenir compte de sa capacité de payer.
Je veux tout recevoir et participer au marché au noir.
Citoyen, tu m'écoeures.
Et je me console en pensant que ce qui t'attend, tu l'auras bien mérité.
la justice sur terre
Parmi les multiples causes de ma désolation : mon meilleur ami n'aura jamais la moindre idée de tout l'amour que je lui porte.
l'hétéro strict
La dernière victoire du Canadien le jour de l'anniversaire de fiston date de 2004.
5-2 contre Boston.
pauvre petit
Je l'ai dit ailleurs et je le répète ici.
Il y a de braves musulmans.
Mais les évènements de Boston me sont intolérables.
On ne doit pas mourir d'avoir couru sauf si le coeur nous fait faux-bond.
Alors pour avoir la paix, il nous faudrait tuer un musulman.
Même s'il est innocent.
Parce que la foi l'emporte sur la raison.
Et qu'il faut que le chemin de croix arrive à destination.
la violence de l'athée
Ça commence à sentir la fin.
L'énergie vitale prend des allures d'énergie fatale.
La lumière devient lumière noire.
La chaleur se refroidit.
Le temps de partir approche.
J'entends le train qui entre en gare.
salut les amoureux
Retour au travail demain.
Serai-je capable d'une authentique compassion, moi qui en manque tellement ?
J'ai bien peur d'avoir plus pitié de moi que de quiconque d'autre.
le petit poucet
Même ici, je m'impose une certaine censure.
Si je devais tout dire et que tout le monde sache ce que je vis, j'en connais au moins une qui croulerait sous la culpabilité.
le maudit bon gars
Le désavantage de ce cimetière de commentaires c'est qu'il est impossible d'établir une chronologie.
le perdu dans le temps
J'en suis conscient, je ne rencontre pas les conditions.
le comité de libération
Je suis brise et tornade.
le vent du nord
Le commentaire précédent aurait dû se lire : je suis brisé, tornade.
le comité de rédaction
Dans ma condition, une journée sans sieste, c'est signer un bail avec le diable.
le chauffage compris
Les séries ne seront pas très longues pour le Canadien.
Ottawa en 7.
le prophète de malheur
Parfois, l'épaisseur de la tare familiale devient si lourde à porter que j'en perds la force, et le goût, de respirer.
l'au-delà du réel
Je sais très bien que c'est faux.
Mais j'ai parfois l'impression que ça ne finira jamais.
Le temps peut m'être tellement pénible que je n'arrive plus à le supporter.
la douleur des jours
Si quelqu'un osait venir mettre son grain de sel dans ce sanctuaire, j'espère que ce serait un génie et que je serais honoré de son trait de génie.
Balzac
Journée de merde.
Sans l'ombre d'un doute, je suis un homme orgueilleux, sans doute un pléonasme.
Me faire niaiser par quelqu'un qui m'a fait du tort et qui veut m'en faire encore plus me fait sortir de mes gongs.
la guerre du Vietnam
Une drôle de Saint-Jean (voilà une rare indication chronologique en ces lieux).
Invitation à souper chez quelqu'un que j'estime beaucoup mais que je connais très peu.
Un grand et beau bonhomme.
Moi qui suis plutôt sauvage en société, je craignais d'être entouré de monuments à l'intelligence humaine.
J'ai donc été plus que passablement surpris de me retrouver entourés de gens qu'il ne me viendrait jamais à l'esprit d'inviter chez moi.
le chasseur chassé
Je ne sais pas trop comment on fait pour continuer quand on est au bout de la corde et que le collier nous déchire le cou.
la poursuite du chemin
J'ai refusé un autre traitement.
Et accepté une chimiothérapie que mon corps, je le sais, ne pourra pas tolérer.
Mais j'accepte aussi d'en assumer les conséquences.
le choix de l'embarras
Pas beaucoup de douleur physique ce soir.
Mais le moral en miettes.
J'ai fait une erreur qui n'en aurait pas été une si une s'était servie de son intelligence au lieu de penser avec ses ovaires.
Beaucoup d'embarras aurait pu être évité.
J'ai mal choisi mes mots et perdu une amie.
Mais au taux de change actuel, c'est elle qui perd.
l'amour artificiel
Depuis le dernier commentaire, j'ai été submergé par la douleur. Physique.
Particulièrement à la colonne cervicale.
Un simple problème d'arthrose, mais la maladie me rend sans doute plus vulnérable.
Ce qui était tolérable ne l'est plus parce que je suis diminué, physiquement et moralement.
Heureusement, ma nouvelle médication m'aidera au moins un peu et j'ai maintenant des médecins qualifiés pour me soulager sinon complètement du moins suffisamment pour que je puisse survivre encore un peu, et peut-être même recommencer à travailler quelques heures de temps en temps ce qui aurait un impact majeur sur mon moral.
le synomyme de douleur
J'ai bien cru devoir me rendre à l'hôpital.
Trois jours sans pouvoir m'habiller.
À prendre des médicaments comme si c'était des bonbons et sans plus d'effet.
Je pense savoir de quoi une agonie peut avoir l'air.
Préparez-vous à me prescrire une sédation.
les maux de la douleur
Une petite mort... en entendant les autres
Me voici contraint de renoncer à voyager.
Bien heureux d'être retourné une dernière fois à Rome cet été.
Bien d'autres pertes en vue, pas nécessairement dans l'ordre que j'aurais souhaité.
la vie est courte
Le verdict et la sentence demain matin.
Pas surprenant que je n'arrive pas à trouver le sommeil.
la clé des songes
Le verdict et la sentence demain matin.
Pas surprenant que je n'arrive pas à trouver le sommeil.
la clé des songes
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