vendredi, août 31, 2007

Combien de fois ?

Combien de fois ai-je entendu des gens dire : "C'est incroyable !" alors que de toute évidence, ils y croyaient dur comme fer.

le sceptique averti

poésie

Le grand ménage de mon classeur a aussi ressorti de la poussière quelques vieux poèmes, gardés je ne sais pourquoi.
En voici un, datant du début des années 70, que j'aime encore (un peu) bien qu'il soit un peu hermétique.

La dérive (opus II)

Flottement vague d'un bout de bois
Dent de lait tombée dans un bol de soupe
L'air se promène pour voir un peu
Depuis longtemps l'ancre est morte
Depuis longtemps la dérive

Le soir se frotte les yeux dans un miroir
La lune ignore l'effort
Et ne me dites pas l'effaible
Je le sais déjà
La dérive est là

La couronne contourne son orbite
Accroche l'oeil pour étoiles filantes
Aux couleurs de l'arc-en-ciel
Écoutez l'écho des caves
Quelqu'un respire tout bas
La dérive l'englobe

Il est grand temps que le ciel se rapproche
Il est grand temps que le monde change de face
La dérive est là pour ça


l'homme sur son île

samedi, août 25, 2007

ménage

J'ai récemment fait le ménage de mon vieux classeur.
J'ai donc retrouvé plein de vieilles choses.
Voici donc un vieux texte qui a déjà connu ses heures de gloire.
Je n'en connais pas l'auteur mais je lui tire mon chapeau.
Dans le texte que je ressuscite aujourd'hui, il y a 28 noms d'animaux.
Les accents, espaces, majuscules doivent être enlevés si on veut réussir.
La plupart sont des animaux familiers, mais le dernier est, évidemment, le plus difficile à trouver.
J'espère que vous y trouverez quelque plaisir.

Avec hâte et joie, Jean va chercher la crèche, va la déposer au pied de l'arbre. Très ému, le père qui arrive au salon donne au garçon un sou. Risque-toi à orner l'arbre. Puis, après avoir longtemps réfléchi, enfin il dit : "Il a le tronc mou ton arbre, apporte la pince et fixes-le". À ce moment, la fillette coquette demanda pour cadeau une ardoise au papa qui répondit : "Loulou pour cela il faudra, tu sais, que je gagne au moins cent dollars". À sa bouche un pli, on devine, marque sa tristesse. C'est fou, inexplicable même, mais j'ai un père qui ne gagne pas cher pour tout ce qu'il fait, c'est à ne rien comprendre. Il est en Abitibi son patron dit Jean. Il est allé voir un moine au monastère. Pour combien de jours demanda Loulou ? Seize bredouilla Jean incertain. Non, huit, répondit le père. Les gros salaires sont pour autrui enchaîna Jean.

Pas très long pour camoufler une telle ménagerie.

le gardien du zoo

vendredi, août 24, 2007

question du jour

S'ils ne pouvaient nous parler de cul, combien d'humoristes resterait-il au Québec ?

la joke plate

dimanche, août 19, 2007

départ

Que mes quelques illustres, et très discrets, lecteurs se rassurent, je ne quitte pas ces lieux. (Je vous sens déjà soulagés!)
Le départ dont il sera question aujourd'hui est celui de mes parents. Ce n'est pas le grand départ mais un grand départ.
Ils ont quitté en fin de semaine la maison qu'ils habitaient depuis au moins 25 ans. J'y suis retourné ce matin. Elle est à moitié vide. Un vide que j'avais l'impression de ressentir en-dedans.
Et je me sentais triste, moi qui ne pleure que sur moi-même, et si peu.
Comment ce départ d'une maison où je n'ai jamais habité pouvait-il me toucher ?
Ce n'est pas que j'aie pitié de mes parents : ils seront très bien logés dans un milieu qui convient bien mieux à leurs besoins.
Et pendant que j'arpentais cet espace en voie d'abandon, je me suis demandé si mon trouble ne venait pas du fait que c'est la première fois que mon père a besoin de moi, un père dont j'ai eu tant besoin et que je n'ai jamais eu. Ai-je su lui remettre ce qu'il ne m'a jamais donné? Aurais-je, un peu malgré lui, grandi? Aurais-je, comme Cyrano, appris à monter, pas bien haut sans doute, mais tout seul?
Ma vie n'est pas finie, et je n'ai pas eu un bon départ mais je suis peut-être sur la bonne route.

le sac au dos

dimanche, août 12, 2007

comme à la guerre

Votre silence me désarme.

le soldat inconnu

jeudi, août 09, 2007

la solitude

Ce qu'il y a de plus pénible avec la solitude c'est qu'elle est si difficile à partager.
Ce qu'il y a de plus difficile avec la solitude c'est qu'elle est si pénible à partager.

la douleur d'un silence esseulé

mercredi, août 08, 2007

une bouteille à la mer

Bonne nouvelle, je viens de me trouver une job de plongeur dans un sous-marin atomique.
C'est comme dans la vie de surface, on ne voit pas souvent le paysage mais on a la conviction d'avancer.

100 fois sur le métier, j'ai remis mon ouvrage

mardi, août 07, 2007

polyglotte

And tomorrow
if ever tomorrow comes
today will be gone
and lost

carpe diem

mensonge

Je suis René.

Je sais, je sais, je sombre parfois dans l'obscurité, mais sans elle, il n'y a pas de lumière.

Bref, faute d'être René (c'était mon frère mais il a changé de nom (et c'est à cause de moi)) j'ai emprunté le chemin du retour. Je ne suis pas encore arrivé mais je suis encore vivant ce qui me laisse encore un peu de temps.

Et parlant de renaissance, j'espère que l'automne amènera celle de Cam dont l'humour me manque pour ne pas dire qu'il me fait défaut.

Et mon côté moins givré a fait de belles rencontres dont il sera bientôt question sur mon autre blogue : la science rencontre une partie de ma fiction. Les explications seront longues mais j'essaierai de les rendre agréables. Pour l'instant, rien ne me ferait plus plaisir qu'un commentaire de Mazz ou de Daniel.

l'insomnie ambulatoire