dimanche, août 19, 2007

départ

Que mes quelques illustres, et très discrets, lecteurs se rassurent, je ne quitte pas ces lieux. (Je vous sens déjà soulagés!)
Le départ dont il sera question aujourd'hui est celui de mes parents. Ce n'est pas le grand départ mais un grand départ.
Ils ont quitté en fin de semaine la maison qu'ils habitaient depuis au moins 25 ans. J'y suis retourné ce matin. Elle est à moitié vide. Un vide que j'avais l'impression de ressentir en-dedans.
Et je me sentais triste, moi qui ne pleure que sur moi-même, et si peu.
Comment ce départ d'une maison où je n'ai jamais habité pouvait-il me toucher ?
Ce n'est pas que j'aie pitié de mes parents : ils seront très bien logés dans un milieu qui convient bien mieux à leurs besoins.
Et pendant que j'arpentais cet espace en voie d'abandon, je me suis demandé si mon trouble ne venait pas du fait que c'est la première fois que mon père a besoin de moi, un père dont j'ai eu tant besoin et que je n'ai jamais eu. Ai-je su lui remettre ce qu'il ne m'a jamais donné? Aurais-je, un peu malgré lui, grandi? Aurais-je, comme Cyrano, appris à monter, pas bien haut sans doute, mais tout seul?
Ma vie n'est pas finie, et je n'ai pas eu un bon départ mais je suis peut-être sur la bonne route.

le sac au dos

3 commentaires:

Pourquoi moi? a dit...

... tellement au diapason...

Et ta grandeur vient de ce que tu as tant donné, et pas seulement en tant que fils.

L'admiratif

le neurone ectopique a dit...

Allez mes chers lecteurs fidèles, lire ce que pourquoi moi? a à dire sur ce sujet.

la modestie qui rougit

Mijestam a dit...

Cher Neurone! Le mal qu'on ressent est toujours proportionnel à la grandeur de notre coeur! Un peu comme le dit si bien Pourquoi moi.