dimanche, février 14, 2016

Métamorphose fragmentaire paradoxale

Il y a des choses qui ne changent pas.
- "Grâce à mon amour, il va changer" restera à jamais une utopie.
- Un amputé sera toujours un amputé, un alcoolique toujours un alcoolique.

Mais, l'alcoolique peut arrêter de boire, le fumeur de fumer.
Quand je me regarde rentrer à l'université, en septembre 69 et que je me compare à ce jeune étudiant désorienté, je peux établir, chronologiquement, une ligne de continuité. Mon meilleur ami de l'époque est toujours mon meilleur ami d'aujourd'hui. Je n'ai pas fondamentalement changé de peau même si ma peau a changé. J'étais moi et je le suis encore.
Par contre, je suis très différent.
La vie m'a bombardé de coups salauds auxquels j'ai dû m'adapter et qui ont modulé ma personnalité.
Sur le chemin, j'ai acquis une certaine maturité, j'ai surmonté ou contourné de multiples obstacles. Et je marche encore, le dos un peu plus courbé, les articulations plus douloureuses, mais je marche encore.
Ma métamorphose n'est pas terminée. Des fragments sont intacts, d'autres non. Le paradoxe, c'est qu'on ne choisit pas souvent les morceaux que l'on abandonne sur la route, comme des vieux mégots et ceux que l'on conserve, parfois contre notre volonté.
Pour m'accompagner dans mes moments de solitude, il me restera toujours un sens de l'humour qui, heureusement, verse facilement dans l'auto-dérision.
Tous comptes faits, ce pâle étudiant de septembre 69 a eu bien de la chance même si son signe astrologique a versé du sagittaire au cancer.

le journal intime


3 commentaires:

RAINETTE (l'énigmatique) a dit...

tu me perds là.

mais juste en ce qui concerne ton changement de signes astrologiques. C'est parce que tu es né à nouveau ? Ça marche pas comme ça si c'est le cas.

le neurone ectopique a dit...

Non, je ne suis pas René et mon frère qui l'était s'appelle maintenant Michel.

RAINETTE (l'énigmatique) a dit...

après être couchée, j'ai eu un flash.... c'est parce que tu as eu le cancer. Les plus belles fleurs ne se conservent qu'en serre, je te rappelle.