mardi, mai 04, 2010

Bobosse au restaurant : la suite II

Encore une fois, je vous prie d'apprécier à sa juste valeur ma célérité et vous convie à lire la suite de ce merveilleux feuilleton.
Pour vous aider à vous orienter, je publie, en rappel, l'intégralité de Bobosse au restaurant : la suite I
Il me fallu à peine une dizaine de minutes pour réaliser que je tenais le menu à l'envers mais le tourner à l'endroit me fit l'effet inverse :
Papillote et malédictions ! je ne connaissais qu'un seul plat figurant sur ce menu, le pâté chinois, un met qui me conviens mal compte tenu de ma xénophobie discrète et de mon intestin grêle fragile.
Je fis donc signe à la jeune dame à la jupe courte et remarquai que, bien que j'étais le seul client, elle avait manqué de temps pour bien attacher sa blouse.
- Écoutez, mademoiselle, ça me gêne d'avoir l'air de vous donner des ordres mais je voudrais quand même commander.
- Et qu'est-ce que tu veux mon lapin ?
Je veux bien croire que j'ai de grandes incisives mais j'eus du mal à tolérer un tel manque de tact.
- C'est pas chinois, je veux du pâté. Non, je veux dire : je voudrais du pâté chinois, s'il est fréquentable.
Cette malicieuse allusion passa, incomprise, complètement inaperçue mais fit quand même disparaître la serveuse vers la cuisine, en quelque sorte.
Mon repas fini par arriver et me fit mieux apprécier le temps d'attente.
Il faut dire que si le pâté chinois ne s'illustre généralement pas par ses couleurs, ici, il sombrait carrément dans l'anémie. Je veux bien croire qu'un pâté doit nécessairement (Hey Lurch, tu devais l'attendre celle-là*) être pâteux celui qu'on me servit généreusement péchait par excès de zèle. Heureusement, une quantité phénoménale de ketchup le réanima tant au niveau de la couleur que du goût même si cela n'améliora pas la texture.
Pour faire une histoire courte, je finis par finir, manger m'ayant comme d'habitude coupé l'appétit, et sans essayer de me soustraire à l'addition je me résolu à payer beaucoup plus que ce ma satisfaction m'aurait incité à le faire.
Je demandai la sortie, on me dirigea vers la toilette et je sautai sur l'occasion de succomber à la tentation la fragilité de mon grêle ayant signaler à mon colon la nécessité de prévenir une occlusion.
Bref, ce fût l'unique incursion solitaire de Bobosse dans un restaurant. Si l'histoire vous a plu, gardez ça pour vous, j'aimerais mieux m'abstenir d'écrire à nouveau un tel ramassis de niaiserie.

l'épuisement intellectuel

* Pour ceux qui ne s'appellent pas Lurch et qui n'ont pas connu le vrai Bobosse sachez que ce professeur arrivait à placer une trentaine de "nécessairement" et une soixantaine de "donc" dans une seule heure de cours le seul intérêt de celui-ci étant de calculer les nécessairement, les donc et à établir une saine moyenne (60% minimum)

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