lundi, mai 03, 2010

Bobosse au restaurant

Alors là, chers lecteurs, vous ne pourrez pas dire que je vous ai fait languir.
Voici donc un résumé de la mémorable incursion de ce cher Professeur, pas aussi sourd mais beaucoup plus con que Tournesol.
Je vous épargne les italiques parce que dans le fond, tout est de moi (bon d'accord, ce n'est pas une référence mais c'est quand même une réalité).
En passant devant un restaurant, je réalisai que j'avais faim ce qui est à la fois une coïncidence et une opportunité. Ayant chercher pendant moins d'une heure comment pénétrer dans cet établissement, je le fis à la fois judicieusement et prudemment. M'avançant en territoire inconnu, et en autant que je pouvais le savoir à ce moment-là, potentiellement inexploré, je demandai à la première personne que je vis, malgré qu'elle afficha une mine patibulaire, en autant que je pouvais en juger avec ma myopie :
- Qu'est-ce que vous voulez ?
Et ce individu de me rétorquer du tac au tac, je le soupçonnai d'être un expert en arts martiaux :
- Ce serait plutôt à moi de vous demander ça ?
Inutile d'essayer de fuir, je savais pertinemment que je n'arriverais jamais à retrouver la sortie, du moins sans assistance avant que le malabar me rattrape.
- Et pourquoi ?
- Parce que je suis le restaurateur.
Je n'étais guère rassuré, surtout sur la qualité de la nourriture compte tenu de l'odeur que dégageait ce triste sire, mais j'étais piégé.
Je lui dis alors, avec le profond sentiment, qui m'est si familier, d'être incompris.
- J'ai quelque argent à échanger contre de la nourriture dont vous faites le commerce, nous devrions pouvoir nous arranger, non ?
Il siffla entre ses doigts puis cria : Gisèle !
Je fus donc conduit, par cette dame, prénommée Gisèle, qui avait manifestement manqué de tissu lorsqu'elle avait confectionné sa jupe, jusqu'à une table d'allure bancale. J'hésitai un moment, me demandant si j'étais tenu ou même s'il était convenable de l'inviter à s'asseoir à cette table et quelles seraient les conséquences d'une bourde de ma part. Le temps d'aborder la question dans ma tête et elle était revenue en portant ce que je compris être le menu, ce qui me laissa perplexe parce que je m'étais pas aperçu de sa disparition. Heureusement, car un tel incident m'aurait sans doute troublé de même que ma digestion.
- Je vous laisse choisir, dit-elle mais il n'y avait personne d'autre dans la salle à manger.
Perplexe, j'explorai le menu qu'elle avait eu l'obligeance de me laisser et ressenti soudainement une grande angoisse.
Bon, ça suffit pour l'instant, je préfère les textes courts surtout quand c'est moi qui les lit.

le Bobosse synthétique

2 commentaires:

Drew a dit...

Il aurait du bloguer celui-là ;-P

le neurone ectopique a dit...

En vérité, en vérité, je vous le dis , Drew est mon Sam. Sans lui, jamais je ne serais allé aussi loin.

le soigneur des agneaux